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Scénario 1 : Biodiversité arbitrée
Arbitrage final en faveur des intérêts économiques
Dans ce scénario de poursuite des tendances actuelles, les dynamiques socio-économiques et les politiques environnementales se concurrencent. Vers 2020, l'Union Européenne (ci-après désigné par UE) qui a renforcé son statut de cadre grâce à la crise demeure l'élément principal de gouvernance des réglementations environnementales, qu'elle renforce. Cependant ces politiques publiques se heurtent aux intérêts socio-économiques locaux, qui freinent leur mise en œuvre. On observe rapidement la mise en place d'un marché économique des services rendus par la biodiversité. Certaines voix s’élèvent contre cette mise en place tandis que d’autres alertent sur les risques attenant à la création d’une « bulle » financière susceptible d’éclater rapidement, avec des conséquences importantes et déjà expérimentées. En terme d'aménagement, les agglomérations continuent leur développement avec une périurbanisation concomitante.
La demande citoyenne se tourne vers une production locale, suite à une remise en question des modes de consommation induite par la crise économique et l'augmentation du coût de la vie. Les entreprises ralentissent également leur délocalisation et apportent un soutien financier au public dans les actions de conservation. La forêt et l'agriculture deviennent de plus en plus duales, d'un côté préservées et de l'autre intensifiées. L'artificialisation des littoraux et des vallées se poursuit. Seules les haute et moyenne montagnes restent peu impactées.
L'image qui en résulte en 2030 est celle d'une biodiversité ordinaire en baisse, en raison de la fragmentation et de l’artificialisation, mais d'une augmentation des espèces généralistes seules capables de résister à l'artificialisation croissante. La biodiversité remarquable se maintient dans quelques îlots de conservation.