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Territoire Durable 2030

Commissariat général au développement durable

Mission Prospective


Aqua 2030

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Scénario 3 : Techno-garden, anthropisation


Aqua 2030

Croissance économique avec technologies environnementales

Ce scénario se caractérise par une sensibilisation accrue des ménages (suite à une intensification des événements climatiques extrêmes) qui acceptent plus facilement de payer pour l'environnement à défaut de changer de comportement. Ceci est possible par la sortie progressive de la crise, portée par une politique d’exportation sur les activités technologiques traditionnelles où la France dispose d’atouts, qui permet de dégager des moyens d'anticiper les changements nécessaires.

La population française en croissance forte, tirée par une immigration importante, se localise à proximité des grands bassins économiques urbains (de Rhône-Alpes au Sud-Ouest). La croissance économique se maintient (1,5%) ainsi que le taux d'emploi, les revenus augmentent. Le pouvoir central se renforce mais c'est l'«Équipement» (les urbanistes et les aménageurs) qui prend le dessus. L'accroissement de la pression fiscale sur le prélèvement de ressources et les pollutions, accepté par les entreprises et les ménages, permet le déploiement de nombreuses infrastructures qui impactent partout le territoire (digues, aménagement pour la navigation, stockage, hydroélectricité, etc.).

La pression foncière est forte et les espaces de fonctionnement des grands fleuves sont préservés par la technologie (bâtiments sur pilotis) ou recréés (déplacement du lit). L'aménagement et le béton dominent mais les SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) prennent en considération les SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux). Les risques pour les riverains sont maîtrisés par la technologie d’abord et au besoin par l’indemnisation.

La pression fiscale sur les prélèvements de ressources et sur le rejet de polluants s’accroît fortement pour tous les acteurs (y compris pour financer l’investissement en infrastructures). La PAC est recentrée sur la gestion des risques et la directive sol adoptée intègre dès 2020 les polluants émergents. L'agriculture technologique de précision devient la norme en France, ce qui permet une agriculture qui utilise le minimum d’intrants nécessaires sans baisse de production.

Des solutions plus technologiques d'épuration ou de potabilisation moins consommatrices d'énergie et la valorisation des déchets sont systématiquement mises en œuvre. Le stockage d'eau se développe en mobilisant de façon équilibrée et durable les différentes alternatives (recharge artificielle des aquifères, retenues collinaires, bassines, etc.) de même que la création de nouvelles ressources (eaux usées, dessalement de l'eau de mer grâce à l'énergie produite par les éoliennes voire l'énergie solaire). L'énergie reste chère et sa consommation augmente sans changement majeur du mix énergétique si ce n’est un développement important des énergies renouvelables dont le taux passe à 25 % en 2030 en mobilisant le plus possible l'hydroélectricité, le solaire et les biocarburants à partir de biomasse lignocellulosique (10 % des carburants).

L'accroissement du prix de l'eau permet d'éviter la crise de financement des services publics de l'eau. On prélève moins et on traite mieux les polluants émergents de plus en plus variés. Une politique proactive, à la fois de restauration (quand la pression foncière le permet) et surtout de création (compensation écologique) à grande échelle d’habitats, avec un renouvellement de la biodiversité, est engagée par de l'ingénierie écologique cherchant le maintien de la biodiversité et le développement de populations ou d'espèces plus thermophiles valorisables. Ces mesures permettent d’infléchir significativement l’érosion de la biodiversité (sans toutefois atteindre l’objectif 2020, trop proche).

 
 
 

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Site mis à jour le 27 juillet 2015
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